MENU
Vous l’avez tous déjà observé, l’utilisation d’un sac en plastique s’est généralisée. Le sac doit être le plus fin possible pour altérer le moins possible les variations de pression, mais il doit être impérativement sans trous. Le sac doit être changé entre chaque utilisateur, en portant masque et gants jetables.
Vous trouverez ici une série de fichiers audio, montrant la dégradation produite par cette solution.
Il existe d’autres solutions qui impactent moins le son :
Il ne suffit pas de posséder masques et gants.
Il faut aussi les utiliser dans les règles de l’art.
Les charlottes en papier que l’on trouve depuis longtemps dans le monde du karaoké professionnel.
Mais aucune étude scientifique ne mesure l’efficacité du dispositif.
Il y a aussi dans certains cas le choix d’attribuer une bonnette anti-vent pour chaque intervenant qui sera changée à chaque fois.
Cependant, si il s’agit de Bonnette Shoeps ou Neumann à près de 100 €, il y a une difficulté financière. Contrairement aux bonnettes premier prix, ces bonnettes n’altèrent pratiquement pas le son; (les aigus sont à peine atténués).
Si un micro est contaminé, nous sommes a peu près sûr que si on le laisse en quarantaine, il sera décontaminé. Il semble que 48h soit la durée recommandée par la plupart des organismes officiels, mais on peut également lire des consignes différentes : 9 jours parfois.
Le produit habituellement conseillé est pour le nettoyage est l’alcool isopropylique à 70 %. Evidemment, le risque pour un micro qui coûte parfois très cher est à évaluer.
En raison de la nature plus fragile des micros à condensateurs, n’utilisez de liquide pour les nettoyer. En effet, même une petite quantité d’humidité pourrait endommager le condensateur du micro.
Si vous savez démonter le microphone traitez grille et bonnette loin du condensateur, séchez rapidement pour éviter la corrosion et attendez bien que les pièces soient sèches avant de procéder au remontage. Article DPA
Pour le corps du microphone essuyez la surface avec un chiffon non abrasif légèrement humidifié avec de l’alcool isopropylique ou une lingette spécifique.
Les lingettes imprégnées d’un produit désinfectant : Produits norme 14476 (Sanytol®, Sani-Cloth®, etc.) semblent convenir.
Les lingettes imprégnées d’alcool conviennent mais peuvent enlever la peinture et ternir les afficheurs.
Pour les écrans, il est difficile de donner un conseil général, selon le type d’écran et la marque, les consignes varient. Il vaudra donc mieux se référer au manuel de l’écran.
Les instrumentistes professionnels se sont sûrement déjà renseignés sur la manière de nettoyer ou désinfecter leurs instruments.
Cependant il y a les instruments prêtés par le studio.
Pour les instruments à clavier les lingettes à l’alcool isopropylique sont adaptées.
Pour les instruments à cordes (guitares , basses, violons, alto violoncelle, contrebasses, harpe, charango, ukulélé etc.) c’est plus compliqué.
Les cordes peuvent être constitués de différents métaux, ou de nylon ou même de boyaux et bien sûr d’un mélange de ces matériaux.
La touche peut être plus ou moins fragile également.
Les vernis peuvent également être fragiles en particulier sur des instruments historiques.
Toutes les informations nécessaires sont à lire en suivant ce lien
Pour les plug-ins d’instrument virtuels, pas de souci. Un nettoyage de la souris et du clavier de l’ordinateur suffira.
Nous sommes habitué-e-s à la chaleur douillette de nos lieux de création.
Il va falloir changer nos habitudes.
Il va falloir aérer. C’est l’occasion de vérifier si vos locaux respectent les obligations du code du travail.
Les microphones et les instruments supportent mal les changements brusques de température et d’hygrométrie. L’accordeur du piano, va venir plus souvent !
Il y a rarement des fenêtres dans les studios.
Si vos locaux sont aérés de manière mécanique et/ou climatisés, il vous faut demander d’urgence à votre installateur si les éléments de filtrage répondent bien aux normes et si les intervalles d’entretien sont bien respectés.
Nettoyer
1°) Nettoyer, c’est éliminer à l’aide d’un produit détergent des souillures qui adhèrent à un support sans détériorer celui-ci.
2°) Le nettoyage est la conséquence de deux phénomènes majeurs : l’action chimique qui agresse la souillure pour la dénaturer et/ou la rendre soluble et la détergence qui progressivement, décroche, désagrège la souillure pour la rendre en partie solubilisée et en partie émulsifiée ou dispersée.
3°) Les règles de base du nettoyage sont d’aller du propre vers le sale et du haut vers le bas en appliquant des procédures bien définies et du matériel et des produits appropriés.
4°) Le but du nettoyage est d’obtenir une propreté visuelle et olfactive, garantir hygiène et sécurité et maintenir le patrimoine en parfait état.
Désinfecter
Définition AFNOR (NF T 72 -101) : l’AFNOR est l’Association Française de Normalisation qui établit et édite des normes servant de références.
«La désinfection est l’opération au résultat momentané permettant de tuer ou d’éliminer les micro-organismes et/ou d’inactiver les virus indésirables portés sur des milieux inertes contaminés, en fonction des objectifs fixés. Le résultat de cette opération est limité aux micro-organismes présents au moment de l’opération.»
Les micro-organismes sont les virus, bactéries, champignons microscopiques (levures, moisissures).
Les facteurs qui influencent la désinfection sont :
– le niveau de propreté macroscopique du support ;
– la qualité de la décontamination préalable ;
– le choix du produit ;
– le temps de contact ;
– le respect des procédures ;
– les interférences de l’environnement.
Voir Caroline Courtois et Corinne Veyssière, présidentes de l’AGGH et auteur du Blog des Experts