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Michael Williams combine les calculs physiques et l’expérience sensorielle pour étayer son propos. Pour la démonstration scientifique, vous êtes invités à vous référer aux publications de Michael Williams (voir Webographie). Le problème étant que pour un musicien n’ayant pas fait d’études scientifiques poussées, c’est assez difficile !
Nous ferons ci-dessous une liste des cas décrits dans ces publications. Cela va nous permettre de comprendre les phénomènes en jeu.
Nous allons décrire des cas en séparant au maximum les situations.
Nous allons observer les phénomènes suivants pour plusieurs dispositifs de positionnements de micros, (toujours cardioïdes pour que les phénomènes soient comparables).
Ce dispositif est nommé XY
Stéréophonie d’intensité mais pas de phase donc compatibilité mono assurée
Le mouvement (position) de la source sonore est perçu jusqu’à 90° de l’axe des micros
Mais on constate un tassement important aux extrémités 6°
Ce dispositif est nommé Back To Back
Ce cas extrême est très informatif pour comprendre les phénomènes en jeu.
Stéréo d’intensité mais pas de phase donc compatibilité mono assurée.
L’angle de perception de la stéréophonie est plus étroit 45° que dans le cas n°1 (alors que l’on a augmenté l’angle des micros.)
Excès de réverbération au centre : les objets sonores situés au centre de la zone sont perçues prioritairement par leur réverbération et non par le son direct. (Plus on se rapproche du centre plus la réverbération augmente )
Stéréo d’intensité mais pas de phase donc compatibilité mono assurée.
Comme l’on pouvait s’y attendre si l’on a compris ce qui précède, l’excès de réverbération au centre diminue et l’angle de captation augmente (+-75°)
En diminuant l’angle des micros, l’angle de captation a augmenté.
Stéréo d’intensité mais pas de phase donc compatibilité mono assurée.
Comme l’on pouvait s’y attendre, l’excès de réverbération au centre disparait et l’angle de captation augmente (+-115°) mais le bord de la zone voit un excès de réverbération apparaître.
En diminuant l’angle des micros, l’angle de captation a encore augmenté.
Nous éloignons maintenant les capsules des micros, nous ajoutons à la stéréophonie d’intensité la stéréophonie de phase ou de retard (décalage dans le temps)
Noms courants de dispositifs à capsules non-coïncidentes :
AB : 50 cm / 0°
ORTF (Office de radiodiffusion-télévision française) : 17cm/110°
NOS (Nederlandse Omroep Stichting (i.e., Holland Radio)) : 30cm/90°
Angle de prise de son : +/- 40°
Distorsion angulaire : 4°
Réverbération excessive sur les bords
Stéréophonie d’intensité ET de phase
C’est le moment important :
Si l’on compare
ce cas N°5 – 30 cm 90° : champ de captation 80°
avec le Cas 1 – 0cm 90° : champ de captation 180°
On découvre un des aspects important de cette explication :
En éloignant les micros on a réduit le champ de captation stéréophonique.
Plus haut nous avions déjà découvert qu’en augmentant l’angle entre les micros on réduit également le champ de captation stéréophonique.
En général, ces deux phénomènes sont exactement à l’inverse de l’instinct initial du preneur de son débutant.
Angle de prise de son : +/- 60°
Distorsion angulaire : 5° (donc perceptible)
Réverbération excessive sur les bords
Stéréophonie d’intensité ET de phase
Par rapport au cas précédent on a réduit la distance entre les micros ainsi que l’angle entre les micros et, comme on pouvait s’y attendre, l’angle de champ de captation a augmenté : ce sont les principes que nous avons mis en évidence.
Angle de prise de son : +/- 90° : le maximum
Distorsion angulaire : 5° (donc un peu gênant)
Stéréophonie d’intensité ET de phase.
Par rapport au cas précédent on a encore réduit la distance entre les micros ainsi que l’angle entre les micros et, comme on pouvait s’y attendre, l’angle du champ de captation a augmenté ; cela confirme les principes que nous avons déjà mis en évidence.
Angle de prise de son : +/- 70°
Distorsion angulaire : 8° (donc gênant)
Stéréophonie un peu d’intensité et beaucoup de phase.
Par rapport au cas précédent on a augmenté la distance entre les micros et réduit l’angle entre les micros; nous constatons que le fait d’éloigner les micros réduit considérablement le champ de captation malgré la diminution de l’angle.
L’angle de prise de son est de +-70°. La distorsion angulaire est de 8° : il est donc difficile de préciser la position de la source si elle n’est pas au centre du champs de captation.
L’impression d’espace est séduisante (certains disent : « prise de son aérée »)