Enregistrement Stéréo avec un couple de microphones
Partie II
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Couple de microphones
Mike Williams
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Couple de microphones
Mike Williams
La directivité d’un microphone exprime sa capacité à mieux percevoir les sons produits dans l’axe que ceux produits hors axe. La directivité est représentée par un diagramme polaire. Il est important de comprendre que ce diagramme en deux dimensions représente en fait un phénomène en trois dimensions.
Les directivités sont :
omni Directionnel – hypo cardioïde (parfois nommé infra cardioïde) – cardioïde – super cardioïde – hyper cardioïde et bidirectionnel (nommé aussi « en huit »)
La courbe de réponse décrit la manière dont le microphone favorise ou défavorise certaines fréquences.
Réponse polaire : la courbe de réponse peut varier selon la position de la source sonore par rapport à l’axe du microphone. On peut donc dire aussi que la directivité varie selon la fréquence.
La directivité influe sur la courbe de réponse.
La courbe de réponse est plate pour un microphone omni-directionnel (capteur de pression)
Plus la directivité est importante (de cardio à bidirectionnel) (capteur à gradient de pression) et plus les graves sont défavorisés.
Plus on s’éloigne de l’axe du micro et plus les réflexions sur les parois du lieu d’enregistrement l’emportent sur le son direct.
Bien entendu, dans le cas d’un couple de micros, il faut observer le rapport son direct/son réverbéré pour chacun des micros et le cumul des deux micros.
Nous noterons pour la suite que lorsque pour l’un des micros du couple, le son réverbéré l’emporte sur le son direct, le dispositif de prise de son stéréophonique ne fonctionne pas (impossibilité de situer l’objet sonore dans l’espace).
Equilibre des sources
Il s’agit ici de disposer nos sources (les musiciens) de manière à ce que l’équilibre entre les instruments soit respecté.
Courbe de réponse
Il nous faut tenir compte du fait que selon leur directivité, les microphones favorisent ou défavorisent certaines bandes de fréquences. Cela aura une influence sur le timbre général, sur l’équilibre des sources graves et aiguës et aussi sur la perception du positionnement des instruments graves.
Rapport
son direct/son réverbéré
Selon, la directivité des micros, selon le positionnement des micros, selon la nature des parois du lieu d’enregistrement et selon la position des instruments et des micros par rapport aux parois, le rapport son direct/réverbéré sera ajustable.
Image stéréophonique
(position latérale et profondeur correctement perçues)
En écoutant l’enregistrement, notre cerveau doit percevoir un « tableau » sonore et pouvoir se le représenter : sensation de proximité ou d’éloignement de la source ainsi que largeur et profondeur de la scène sonore..
Distorsion angulaire acceptable
Il est communément admis qu’une distorsion angulaire de 4° est acceptable.
NB : Dans la mesure ou nous écoutons avec des enceintes disposées avec un angle de 30° de part et d’autre de l’auditeur, le champ angulaire perçu est resserré ou étendu. La scène sonore capturée peut être plus large ou plus étroite.
En raison de la sensibilité directionnelle des microphones qui n’est pas linéaire mais logarithmique, un phénomène de distorsion angulaire lors de la reproduction se produit presque toujours.
Sans distorsion angulaire, les objets sonores restent répartis proportionnellement à la scène sonore originale.
Avec la distorsion angulaire, les objets sonores se tassent vers les bords. Plus les éléments sonores sont loin du centre et plus il sont perçus proches des bords lors de la restitution. Pour donner une image, dans un quatuor à cordes si le dispositif génère une distorsion angulaire importante, le second violon pourra donner l’impression d’être assis sur les genoux du premier violon.
Dans le petit milieu de la prise de son, lorsque la distorsion angulaire est importante et qu’il n’y a pas d’objet sonore au centre, on parle « d’effet Moïse ».
La distorsion angulaire n’est pas constante (elle est nulle au centre et s’aggrave vers les bords) ; on la mesure donc au centre du demi-champ de la scène sonore.
Il est couramment admis que la distorsion angulaire est acceptable jusqu’à 4 degrés.
Lorsque l’on capture au couple un unique objet sonore au centre, il n’y a pas lieu de tenir compte de la distorsion angulaire.