Choisir une interface audio (carte son)

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Choisir une interface audio (carte son)

Matériel studio

Quels sont vos besoins

C’est la première question qu’il faut se poser ! En effet, le type de carte son choisi, dépendra beaucoup de votre usage.

Nombre d’entrées/sorties

Travaillez vous seul dans votre home studio (jamais plus de deux micros à la fois et un seul retour casque ou enceintes ?
Travaillez vous à plusieurs en enregistrant simultanément de nombreuses sources sonores et en fournissant de nombreux retours de casques différents ?
Travaillez vous en utilisant seulement 1 ou 2 micros à la fois ou mixez-vous pour le multicanal : 5.1 ou 7.1 (6 ou 8 sorties nécessaires) ?
Voilà vous savez à présent si il vous faut une carte 2 in/2 out, 8 in/4outs, 2 in / 6 outs, 16 in/16 out, 64 in/64out. Le budget final sera très dépendant de cela.

NB : le nombre d’entrées ou sorties n’a aucune incidence sur le nombre de pistes de votre projet. Il s’agit du nombre de canaux que vous pourrez enregistrer (nombre de IN) ou diffuser (nombre de OUT) simultanément.

Ports (prises) MIDI

Avez vous besoin de ports midi in, out, ou les deux, ou disposez vous d’une interface midi, ou encore vos périphériques midi sont-ils connectés en USB, (ce qui vous dispense de cette question) ?
Vous savez à présent si il vous faut des ports MIDI sur la carte son ou encore si vous aurez besoin d’acheter une interface MIDI supplémentaire.

Types de connecteurs audio

Quels types de sources audio allez vous enregistrer ?
Si vous enregistrez des microphones votre carte son devra disposer d’entrées au format XLR et intégrer des pré-amplis micro. Si votre adaptateur audio ne dispose que d’entrées  au niveau ligne, il vous faudra investir dans des préamplis micro.
Si vous enregistrez des sources électroniques, votre carte son devra disposer d’entrées lignes au format jack 6.35.
Si vous enregistrez une guitare ou une basse branchée directement, il vous faudra une ou des entrées jack 6.35 spécifiques à haute impédance (HI-Z)

Prises d'entrée d'une carte son
Prises combos (ligne jack TRS au centre et micro XLR en périphérie) A noter : le bouton HI-Z pour l’entrée 2

Adaptation matériel existant

Vous pourrez facilement compenser l’absence de tel ou tel type d’entrée par un périphérique audio adapté au cas qui vous concerne : préampli micro, boîte de direct ou même simulateur d’ampli de guitare…

Symétrique ou asymétrique

Choisissez, impérativement, un adaptateur audio avec des entrées symétriques (Jacks 6,35 TRS ou XLR – 3 broches donc-). Des sorties symétriques sont souhaitables, le format asymétrique est un peu moins gênant en ce qui concerne les sorties mais largement souhaitable.

Caractéristiques à prendre en compte

Interfaçage de la carte avec l’ordinateur

Carte PCI : ce format de carte est aujourd’hui obsolète et il faut éviter de le choisir.
Carte PCI express 1x : ce format est certainement le meilleur pour les cartes son internes.
PCMCIA : sur des ordinateurs portables (PCI externe pour les portables – format obsolète).
XpressCard : (Pci Express externe disponible sur les très bons ordinateurs portables). Ce format est plein d’avenir mais il y a peu, au jour de l’écriture de cet article de cartes son interfacées à ce format.
Firewire 400 : des cartes son de renom utilisent ce format. Il semble que beaucoup d’ordinateurs ne fournissent plus ce format d’interface. (à vérifier avant de choisir ce format).
Firewire 800 : une carte mythique utilise ce format (RME Fireface 800).
USB 2 : c’est l’interface la plus utilisée à ce jour pour les cartes son externes. Ce format donne toute satisfaction (Ne pas brancher d’autres périphériques USB sur le même concentrateur : i.e. paire de prises USB de l’ordinateur).
USB 3 et ou USBC : C’est le format à préférer si votre ordinateur dispose d’un tel port.

Interne ou externe

les cartes sons peuvent être :
Internes et embarquant la connectique (PCI, PCI Xpress) – Impossible pour un ordinateur portable bien sûr –
Internes (PCI, PCI Xpress) avec un boîtier déporté pour la connectique – Impossible pour un ordinateur portable bien sûr –
Externes (PCMCIA -cardbus-, Firewire, USB 2, 3, 3.1 ou USB C, Xpress Card et Ethernet) pour ordinateurs portables et ordinateurs fixes. (Le terme « CARTE son » peut devenir impropre lorsqu’il s’agit d’un boîtier externe à l’ordinateur, mais nous continuons souvent à parler ainsi ! Le terme adaptateur audio convient mieux).

En ce qui concerne la question de l’Usb 3, 3.1, UsbC et Thunderbolt (latence – nombre de canaux etc.), référez vous à cet article de RME  qui démontre que l’USB 3 et le Thunderbolt ne sont pas une priorité nécessaire. Certains adaptateurs en Usb 3 ou Usb C nécessitent une alimentation externe lorsqu’ils sont utilisés en Usb 2.

En images

Ci dessous ces 7 modes de connexion chez RME, un adaptateur USB C (Steinberg/Yamaha) et une interface Audio Ethernet Rio Yamaha, qui fonctionne en ethernet avec une carte son virtuelle (Audinate Virtual sound card protocole Dante).

PCMCIA Cardbus
Firewire 400
Firewire 800
USB 2
PCI (obsolète)
X-Press Card
PCI Xpress
Steinberg UR22C
Steinberg UR22C connexions
Yamaha RIO
Diapositive précédente
Diapositive suivante

Formats audio

Il s’agit ici de savoir quel formats seront manipulés : 44.1 kHz, 48kHz, 96 kHz  pour la fréquence d’échantillonnage et, pour la profondeur de quantification : 16 bits, 24 bits.
Le minimum est 48 kHz et 24 bits. Attention, certaines cartes permettent le 96 kHz (et parfois plus !) mais le nombre d’entrées et sorties utilisables simultanément se trouve parfois alors divisé par 2.

Drivers

Une carte sans driver adapté est bonne à jeter.
Parfois les constructeurs ne prennent pas la peine de fournir un pilote compatible avec les évolutions de Windows ou Mac Os, laissant leurs clients abandonnés avec une carte inutilisable.

Quelque soit votre système actuel, vérifiez que le constructeur de la carte fournit un driver pour le système le plus haut existant ou annoncé dans un proche avenir. C’est une bonne évaluation du sérieux d’un constructeur et une assurance de pérennité pour votre investissement. Certains se montrent régulièrement capables de fournir dès l’arrivée des système d’exploitation (parfois à l’avance) des pilotes mis à jour. D’autres se contentent de le faire sous la pression des usagers des mois après la sortie définitive du nouveau système d’exploitation…ou jamais tout simplement !
 » des noms, des noms » criez-vous de l’autre bout de l’internet… ! Je ne dirai que du bien de Rme qui  a toujours fourni des pilotes à l’avance, gratuitement et par exemple, lorsque que le pci disparaît, propose d’acheter seulement une nouvelle carte interne en PCI-xpress sans devoir racheter un boîtier externe.

Steinberg/Yamaha, se sont toujours bien comportés également de ce point de vue.

Fonctionnalités et outils

Certaines cartes sons sont fournies en tout et pour tout avec un pilote. Ceci n’est pas gênant pour une carte simple 2 in et 2 out. En ce qui concerne les cartes disposant de plus d’entrées et sorties, la question se pose différemment. En effet, ces cartes doivent se montrer capables de gérer les monitorings directs de plusieurs entrées vers plusieurs sorties. Certaines cartes peuvent même proposer un système de mixage et de routing complet qui permet de profiter à fond des nombreuses entrées sorties disponibles. A mon avis, dès l’instant où une carte propose plus que 2 in et 2 out, elle doit proposer un console de mixage complète de monitoring direct. Rappelons qu’à ce jour, le monitoring indirect via une application audio reste entaché d’une certaine latence. Des cartes vont jusqu’à embarquer un DSP, capables de proposer plusieurs réseaux de monitoring avec compression et reverb. Certains fabricants vont jusqu’à proposer tous les outils disponibles sur une console de mixage de studio (mode dim, mode vérification compatibilité mono, télécommande via surface de contrôle etc…), parfois même nous disposerons d’outils de vérification d’erreurs numériques, de phase-mètre, de contenu de bande passante etc. Tous ces outils font de la carte son le centre névralgique d’un studio, armé d’outils permettant toute la production jusqu’au mastering.

En conclusion

Personne ne peut choisir à votre place, la carte son est comme un instrument de musique : il s’agit d’un choix très personnel. De surcroît, comme un instrument de musique, la qualité est coûteuse.

Saviez vous aussi que la qualité de la carte son est sans importance au niveau de la restitution du fichier final ? (En effet, lors de l’export audio le fichier de sortie est constitué sans que la carte son soit sollicitée).
En revanche pour l’acquisition (enregistrement, retour) et le travail (écoute, mixage), les performances de la carte son se montrent déterminantes.

De nombreux choix sont possibles. Renseignez vous sur les divers forums existants, afin de savoir si certains n’ont pas des griefs justifiés au sujet de la carte que vous envisagez d’acquérir.

Ou acheter ?

Les adaptateurs audio (ainsi que les logiciels musicaux), se trouvent en vente dans les magasins de musique et d’instruments ou sur les sites web spécialisés, mais très rarement chez les vendeurs de matériel informatique dont ce n’est pas le domaine d’expertise.