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Les pages, vidéos, documents, et exercices qui composent cette rubrique offrent un cursus complet qui permettra au débutant de maîtriser Cubase et les outils de l’informatique musicale.
Ce cursus a déjà largement fait ses preuves et vous garantit un résultat. Certains, qui maîtrisent peu la musique écrite, pourraient être tentés de penser que ce cursus ne leur convient pas parce que certains exercices utilisent des mini partitions, mais cette suite d’exercices prépare bien à toutes les manipulations du logiciel y compris pour le domaine audio.
Beaucoup sont très pressés de faire de l’audio, de la musique à base de boucles, du mixage etc.
Le manuel de Cubase et presque tous les tutoriaux du Web, gratuits ou payants, vous invitent également à faire de l’audio très vite. L’auteur de ce site pense que ce n’est pas le bon ordre pour aborder les outils de l’informatique musicale. L’audio se montre assurément un domaine bien plus facile à aborder que le MIDI et la partition. Le MIDI nécessite plus de compétences musicales mais aussi techniques que l’audio. Les anciens de l’informatique musicale qui ont connu d’abord les synthétiseurs, puis les séquenceurs Midi, puis les logiciels Midi ajoutant la partition, puis les logiciels permettant d’ajouter l’audio à tout cela vous le confirmeront.
Une partie de la jeune population qui utilise l’informatique musicale pratique uniquement l’audio et en particulier la musique à base de boucles. Ce style, à base d’emprunts, de collages, de répétitions nombreuses et de transformations permet de s’affranchir de tout geste instrumental et ne nécessite pas de connaître le solfège ou le système Midi. Cette pratique, tout à fait respectable, empêche néanmoins le musicien d’approcher les autres sortes de musiques qui savent également procurer de grandes joies artistiques. De nombreux logiciels « tout automatiques » se chargent de synchroniser et accorder des boucles fournies toutes faites (Cubase le fait aussi brillamment avec sa MediaBay). Ces outils sont enthousiasmants et permettent de produire très rapidement, mais ils sont assez réducteurs du point de vue de la créativité et de l’originalité.
Ne croyez pas que le fait que cette progression s’appuie sur de petites partitions ne vous permet pas d’apprendre tout le reste. Par exemple regardez le Travail 8. Sous prétexte de faire une mini partition polyphonique, on apprend à mélanger des pistes, à différencier le mode any et le filtrage de canaux dans l’inspecteur de piste, à utiliser les changements de tempo dans un morceau etc.
L’auteur vous conseille de vous laisser guider avec confiance par ces pages et de les étudier une à une dans l’ordre proposé. La bonne méthode consiste à lire la page et regarder la vidéo du travail en cours d’une seule traite, puis de réaliser le travail sans utiliser la vidéo. Le risque de l’utilisation des vidéos maintenues à côté de la fenêtre de Cubase serait de reproduire les gestes de souris sans comprendre : cette démarche serait peu productive.
Une étape par semaine suffit pour apprendre avec cette méthode, en tous cas il semble qu’il ne faut pas faire plus d’une étape par jour. Une fois un travail réalisé, il vaut mieux jouer un peu avec le logiciel avant de commencer l’étape suivante.
Ce cursus s’adresse à des personnes qui savent lire la musique où qui sont prêtes à s’investir pour acquérir un minimum de compétences dans ce domaine.
En ce qui concerne l’utilisation du clavier, seuls les tous premiers exercices nécessitent le jeu en temps réel en suivant le métronome. Nous savons tous dessiner un bonhomme et une maison ! En musique nous savons tous jouer quelques accords sur une guitare et les premières notes de jeux interdits ! Pour le clavier il semble utile de pouvoir aussi jouer des mélodies simples (à une seule main, mais en suivant le métronome) et même quelques accords. Ce cursus est aussi l’occasion de s’y mettre…
Il est également indispensable que vous ne soyez pas complètement débutant en informatique. Manipuler les fenêtres (déplacement, redimensionnement, superpositions), les menus d’un logiciel, et aussi l’arborescence des dossiers et fichiers dans l’explorateur de fichiers sont des préalables nécessaires.
Il est judicieux de mettre le logiciel en anglais, parce que les logiciels sont programmés en anglais et que les traductions dans un domaine aussi spécialisé laissent à désirer, parce que même si vous avez mis le logiciel en français, les plug-ins seront en anglais, les manuels complets (pas seulement celui de prise en main qui, lui, légalement doit être en français), et parce que tous les articles et les vidéos du web sur ce sujet sont en anglais.
Le fait d’utiliser le logiciel en anglais vous permettra d’acquérir le vocabulaire de l’informatique musicale, du midi, de l’audio et de la musique en général. Vous pourrez ainsi, ensuite profiter de tout ce que l’internet offre dans ce domaine.
Le forum de fiternet.fr est là pour vous aider, si vous rencontrez un problème ou si quelque chose semble ne pas fonctionner chez vous.
A la fin de ce cursus (une douzaine d’étapes), vous saurez créer de A à Z une chanson avec son arrangement instrumental, l’enregistrement des voix et l’export audio : prêt pour la gloire et la fortune…
Ou au moins le plaisir d’être indépendant et récompensé de ses efforts d’apprentissage du logiciel.
Oui c’est gratuit, et il n’y a même pas à s’inscrire.
Un petit mot gentil sur le forum de temps en temps ?
Çà c’est une bonne idée.
Maîtriser un logiciel d’une telle ampleur n’est pas une chose facile.
Procéder par compréhension et non par tâtonnement ou simple « savoir cliquer » est nécessaire et est une démarche peu favorisée par les tutoriaux disponibles ici ou là. note 1
La génération montante a pris l’habitude d’apprendre et de procéder par tâtonnement dans le domaine de l’informatique (Je clique et je vois si cela fait ce que je souhaite !). Dans le cas qui nous occupe ici, ce n’est pas productif, car il y a trop de tenants et d’aboutissants, ce qui empêche de comprendre quelles causes sont liées à quels effets. Par ailleurs, dans un tel logiciel, les fonctions possibles sont vraiment très nombreuses, enfouies sous des commandes au clavier ou dans des menus tentaculaires qui n’apparaissent que dans certains contextes ; beaucoup de fonctions ne pourront jamais être découvertes par tâtonnement.
A partir d’une certaine taille de logiciel (et c’est le cas ici) la lecture in-extenso du manuel avant de commencer à l’utiliser le logiciel serait particulièrement ardue.
Le manuel est classé par fonctions et non par tâches, ce qui est bien normal du point de vue du concepteur d’un logiciel, mais n’est pas adaptée à la prise en main d’un tel outil. Le débutant ne peut pas savoir à quelles fonctions il doit faire appel pour exécuter une tâche.
L’offre qui est faite ici repose au contraire sur des tâches de plus en plus complexes. Il s’agit ici d’expliquer à chaque fois les fonctions utiles à une tâche en rappelant si nécessaire des bases théoriques ou solfégiques.
Chacune des tâches est conçue pour s’appuyer sur les acquis obtenus lors des étapes précédentes, comme c’est le cas de toute démarche pédagogique raisonnée.
A la fin de cette douzaine de tâches expliquées pas à pas, il serait alors logique de s’atteler à la lecture in extenso du manuel.
Notes de bas de page
Note 1
Il n’y a pas à attendre d’un technicien du son qui fait des tutoriaux sur YouTube, une démarche pédagogique voir note 3 ; ce n’est pas sa spécialité. Ces personnes offrent leur temps, leur bonne volonté, leurs compétences et leur expérience pour montrer ce qu’ils font ou ce qu’ils savent faire et c’est très généreux. Ils partagent du « savoir-faire » ou du « savoir ou cliquer ».
Il n’y a pas non plus à attendre du concepteur d’un logiciel qu’il offre une formation au sens propre du terme. Les vidéos explicatives sont plus réalisées dans le but de convaincre de la performance du logiciel et de donner envie de l’acheter. Nous n’avons pas à attendre des programmeurs, de l’équipe marketing ou des démonstrateurs une démarche pédagogique, car ce n’est pas leur but, ni leur métier.
Les sciences de la pédagogie sont une discipline à part entière. Concevoir une formation raisonnée et efficace nécessite une grande connaissance du sujet mais aussi et surtout une véritable réflexion sur le fonctionnement cognitif note 2 d’un débutant (et dans notre domaine toujours d’un faux débutant). La conception d’une progression de tâches comme celle proposée ici nécessite des années de réflexion, d’expérimentation et d’affinement du cursus et de son contenu. Le choix du niveau d’approfondissement de chaque notion doit en particulier être mesuré avec soin. Il faut savoir renoncer à être exhaustif, le pédagogue n’est pas là pour briller et montrer ce qu’il sait, mais pour emmener son étudiant avec lui aussi loin que possible.
Note 2
La cognition est l’ensemble des processus mentaux qui se rapportent à la fonction de connaissance et mettent en jeu la mémoire, le langage, le raisonnement, l’apprentissage, l’intelligence, la résolution de problèmes, la prise de décision, la perception ou l’attention.
Note 3
La pédagogie désigne l’art d’enseigner. Le terme rassemble les méthodes et pratiques d’enseignement requises pour transmettre un savoir, un savoir-faire ou un savoir-être
