Réalisation du disque Chansons douces et drôles

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Réalisation du disque Chansons douces et drôles

Disques de Bernard Rétif

Chansons douces et drôles pochette
Chansons douces et drôles - première version - édition à compte d'auteur
Chansons douces et drôles pochette
Chansons douces et drôles - Édition commerciale - Adès Musidic - le petit Ménestrel

Les conditions de réalisation technique de ce disque

En 1994, lorsque je me suis attelé à la réalisation de ce disque, les conditions techniques n’étaient pas celles que nous connaissons actuellement. L’informatique musicale se résumait au séquencement MIDI.

A cette époque, j’enseignais l’informatique musicale à l’université de Rennes II, UFR des arts, section musique. Le challenge que je me proposais était de réaliser un disque uniquement avec des synthétiseurs séquencés. C’était une idée futuriste !

Les arrangements ont été réalisés avec un Atari 1024 (1Mo de Ram donc, pas de disque dur, affichage en niveaux de gris …) et le logiciel Notator de C-Lab (Emagic n’existait pas encore). Les synthétiseurs utilisés étaient Roland U220 (synthèse à table d’ondes, multitimbral 8 voix, 32 notes de polyphonie), quelques Yamaha DX7 et TX7 (synthèse à modulation de fréquence, monotimbral, 16 notes de polyphonie) et un Korg Poly 800 (synthèse analogique soustractive, monotimbral, 8 oscillateurs). Pour la petite histoire, le paramétrage du DX7 se faisait encore à l’aide d’un ordinateur MSX Yamaha (CX5MII) avec 32 ko de Ram dont le système d’exploitation était déjà Microsoft (le MSX DOS) !

Le logiciel de séquence était synchronisé au magnétophone à l’aide d’une synchro SMPTE (Unitor de C_Lab).

Atari 1024
Atari 1024
C_LAB NOTATOR Lengeling Adam
Notator C_Lab
Roland U220
Roland U220
Yamaha DX7
Yamaha DX7
Korg Poly 800
Korg Poly 800
TX7 Yamaha
Yamaha TX7 (expandeur du DX7)
Unitor C_Lab
Unitor (synchonisation smpte)
MSXII Yamaha CX5 MII
Yamaha Ordinateur MSX - CX5 MII

 

Le magnétophone était un Studer-Revox 24 pistes dont peu de pistes ont été utilisées puisque jusqu’au mixage, les synthétiseurs étaient joués par le séquenceur en synchro SMPTE. Le studio de Didier Gaudry (La Roche Bernard ) qui m’accueillait gracieusement n’avait jamais envisagé une telle pratique à cette époque. Nous avions l’impression de surfer sur un vague de science fiction!
Le mixage se faisait sur une console dont j’ai oublié la marque; l’automation n’était pas inventée à ce moment là. C’est dire qu’il fallait parfois six mains pour assurer les manipulations de la console. Nous disposions néanmoins d’une possibilité inouïe pour l’époque que j’ai montrée aux techniciens du studio, les mutes étaient pilotables via midi (avec des notes on et des notes off). Il faut comprendre qu’à cette époque le MIDI était si nouveau que j’allais de studio en studio pour aider à câbler le système MIDI et mettre en place les synchros SMTP et VITC, ce qui me faisait considérer comme un « spécialiste ». Depuis, évidemment tout le monde sait heureusement maîtriser ce système.

Le mixage était couché sur une bande 1/4 de pouce sur un Revox en 38 cm/sec. C’est le studio de mastering qui se chargeait de numériser et de créer la bande Exabyte qui était remise à l’une des rares usines de fabrication de CD et de cassettes. A cette époque il était indispensable de proposer les deux supports au public.

Multipiste Studer
Studer Revox multipiste
Magnétophone à Bandes Revox B77
Revox 1/4 de pouce - stéréo demi-piste 38 cm/s
Chansons douces et drôles pochette
Cd chansons douces et droles
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